dimanche 26 avril 2015

Fille à marier


Au début du xxe siècle, le directeur de l’agence de placement d’Abbeville (Somme) accorde une dot de 500 francs à une « jeune fille très bien élevée » à la conduite « parfaite »[1]  Archives de la Ville de Paris (AVP), EA 3645, dossier... [1] 
Comme la famille et de nombreuses autres institutions sous la Troisième République, l’Assistance publique contribue à forger une identité féminine. Mais, pour ce qui touche à la moralisation des filles, les conceptions de la bourgeoisie et de la paysannerie et celles de l’Assistance publique sont si convergentes qu’il est difficile de trouver une quelconque spécificité à l’action de celle-ci. 
Dans les agences de placement comme dans les familles, à l’école primaire comme au catéchisme, les filles reçoivent une éducation qui les prépare à leur futur rôle d’épouses et de mères.
 La politique de l’Assistance publique s’inscrit dans ce contexte en répondant à une demande sociale qui croit aux vertus de la moralisation, surtout lorsqu’elle est destinée à des adolescentes sans parents


L'ascension sociale des jeunes filles de l'assistance publique (1880-1940)

Ivan Jablonka

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