Des photos qui illustrent le cercle des violences conjugales.
La photographe américaine Sara Lewkowicz a reçu le prix Prix de la ville de Perpignan Rémi Ochlik, en 2013 pour l'un de ses reportages.
Elle a suivi la vie de Maggie,19 ans et de Shane, 31 ans pendant plusieurs mois.
Au départ, elle était sensé suivre Shane, pour parler de la réinsertion à la sortie de prison.
La photographe raconte, il avait passé l'essentiel de sa vie en prison. «J'ai croisé cet homme entièrement tatoué, dans un festival régional de Denver. Dans le cou, il avait une énorme inscription : Maggie Mae. Je lui ai demandé si je pouvais le photographier». Ainsi débute sa série. Mais un épisode tragique dans un bar fait définitivement basculer l'angle de Sara Lewkowicz.... vers l'agression conjugale. Désormais, elle s’attelle à capter la vie d'avant et d'après les coups.
Un peu bizarre, cette bascule...
Chronique d'une spirale de violences annoncées?
Le mot -reportage- est gênant.
Personne pour dire à Shane qu'il dépasse les limites?
Les agressions familiales n'aiment que le huis clos.
Rares sont les dérapages publics.
Et la photographe est le témoin( privilégié), de cette violence qui monte...
"La violence ne surgit par une claque ou un nez cassé, elle commence bien avant, par un insidieux processus de manipulation mentale» raconte la photojournaliste. Sur l'un des cliché,Maggie en larmes est bloquée sur le canapé. A quelques centimètres de son visage, Shane hurle, le visage déformé par la colère. Il l'empêche de bouger. Memphis, deux ans, la fillette de la jeune femme, se glisse entre les deux adultes. Sur une image plus terrible, Shane frappe Maggie dans la cuisine, sans qu'on voit le coup porté. Le bébé a enlevé sa couche, elle pleure et hurle pour détourner l'attention "
Donc la violence couve.
Puis , elle germe
Pour faire éclore un reportage?
«Pour entrer dans l'intimité d'une famille, il faut se faire accepter, donner des gages de confiance. Montrer sa vulnérabilité, pour que les gens osent se dévoiler. Maggie est moi sommes devenues amies. Je continue encore de la suivre» détaille la photographe qui a d'abord fait des images de l'amour fou. Shane et Maggie, enlacés dans une fête foraine, des regards complices, des moments tendres avec les enfants. «Lorsque que je l'ai rencontré Shane sortait de prison, il avait de gros problèmes d'addiction» témoigne Maggie, avant d'ajouter : «J'ai perdu ma mère d'une overdose à l'âge de huit ans. Je n'ai pas pu la sauver et je me suis dit que cette fois je pouvais réussir avec lui.» «Shane disait qu'il m'aimait à la folie. Je n'imaginais pas à ce moment-là... que j'allais me crasher» raconte la jeune victime dans une vidéo.
Un peu trop télé réalité
Les mots de la journaliste sont justes
Et,Maggie est très jolie.
Elle a un coté, été en pente douce, cf Lilas ( Pauline Lafont)
Pourtant, quelques signes l'avait alertée. «Il m'éloignait de mes amis et m'isolait de mon entourage». Selon la photographe, témoin des agressions de Maggie, «les violences domestiques vont de pair avec un véritable abus mental.
L'homme terrorise sa partenaire, brise sa confiance en elle et son pouvoir de rébellion. Petit à petit, les victimes ne réagissent plus. Elles se persuadent qu'elles méritent d'être maltraitée».
Le Festival International du Photojournalisme "Visa pour l'Image - Perpignan"
Après le départ de Shane en prison, Maggie a souhaité publier les photos pour témoigner de son calvaire et aider les autres victimes.
Fane, lui, s'était interposé....
Mais...
En noir, les phrases de la photographe, en bleu, mère non validée.
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