Donc en juin 2005, une thérapie familiale est décidée.
Notre famille doit apprendre à communiquer.
Notre vie familiale n'existe pas.
Personne n'est fautif : officiellement, il y a bien un père, une mère et des enfants.
Pourquoi, ne sommes nous, pas réellement une Famille?
Nos relations sont folles, nous ne partageons rien!
Nous cohabitons, nos vies sont parallèles.
Nous avons deux vies professionnelles, mais pas de vie familiale.
Nous avons pourtant quatre enfants : A B C et D.
Un enfant à besoin de courir, de faire de la pâte à sel, de manger des crêpes, de regarder pousser les fleurs, de rêver...Chez nous ces activités ne sont pas permises!
Mouvements et bruits sont interdits. Heureusement, vivre est permis ailleurs, chez les grands parents, dans les centres aérés...
A. déprime à l’adolescence, personne ne veut s'occuper de son mal être.
En 2005, son mal être est profond, et elle parle de ses conditions de vie.
A. voit un psychologue
En 2006, B aussi s'exprime.
Qu'en est- il de la thérapie familiale?
P ( le Père) l'a refusée, il n'est pas fou, donc il n'ira pas en thérapie, aux autres d'y aller, ce sera sans lui. Une thérapie familiale, c'est tous ensemble, ce n'est pas à la carte. Donc thérapie ajournée.
A et B rapportent des choses invraisemblables. M (la mère) est immédiatement convoquée.
A B et M disent la même chose,séparément.
En mars 2006, même son de cloche : Thérapie familiale urgente.
Devant les réticences de P, le thérapeute décide d'une thérapie réduite B, sa mère et son père.
Deux séances: 3 personnes et un thérapeute.
Un grand bavard, P : il fait les questions les réponses.
C'est un champion, c'est lui qui appuie toujours sur le buzzer.
Justement, nous ne sommes pas chez Julien Lepeers, et B devrait participer davantage, mais P lui coupe toujours le parole! Il répond avant nous aux questions qui nous sont directement posées.
B, que penses tu de ... Madame, que pensez vous de...
Sans jamais, lever le doigt, P bondit pour donner le réponse, il sait ce que nous pensons, car c'est un père et un mari exceptionnel. Même le thérapeute est débordé, c'est P qui conduit la discussion.
Gentiment, il lui est demandé de se taire et de nous laisser la parole. C'est là que ça coince, la parole, il ne nous la laisse jamais.
Suite à cela, je suis convoquée, il est évident, que P est incapable de donner la parole à autrui.
La thérapie aura lieu, mais si P ne change pas d'attitude, il est exclu des entretiens.
P en agissant de la sorte, met en avant sa personnalité et ses problèmes.
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