mercredi 30 avril 2014

Addiction, aliénation, destruction.

Addiction : conduite qui repose sur une envie répétée et irrépressible, en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s'y soustraire.

 Goodman définit l'addiction comme « un processus par lequel un comportement, qui peut fonctionner à la fois pour produire du plaisir et pour soulager un malaise intérieur, est utilisé sous un mode caractérisé par : l’échec répété dans le contrôle de ce comportement (impuissance) et la persistance de ce comportement en dépit de conséquences négatives significatives (défaut de gestion)!

Les addictions comportementales peuvent ne comporter ni syndrome de sevrage important, ni rechute caractéristique des addictions aux substances psychoactives. Une prise de conscience, un déclic : libération, merci Tournée Générale pour cette démonstration limpide.



Des études récemment menées ont permis d'en savoir un peu plus sur le phénomène de l'addiction, liée à la consommation de certaines drogues. Bien que multifactorielle, cette maladie aurait une composante héréditaire.

ATTENTION, Hérédité, n'est pas synonyme de fatalité !


Notre vie est impensable sans addiction?

VIVRE LIBRE SERAIT SI ANGOISSANT ?


Une addiction est reconnaissable : c’est un comportement obsessionnel, compulsif et démesuré, dont les conséquences prennent une ampleur toujours plus grande. Votre vie peut se dérégler et dans ce cas, il faut trouver de l’aide.


Se voiler la face , c'est être dans le déni.

Ensuite, décidé à agir, à lutter, il faut trouver une oreille attentive, ce n'est pas évident.
Il faut également un entourage compréhensif.


 Une longue négation de la dépendance est un symptôme majeur de cette maladie.
 Résultat : une vie toujours plus misérable. 

Si vous êtes dépendant, vous agissez en fonction de la dépendance au produit (alcool, drogue, médicaments ou nourriture) au comportement (sexe, jeux vidéo ...) et en fin de compte, vous vous rendez compte que votre vie devient votre addiction, et rien d'autre, c'est invivable, à la fois pour vous , mais aussi pour votre entourage

Très peu de couple surmontent l'addiction de l'un des conjoints

C'est vrai aussi, pour les amis qui vous lâchent.
 L'alcoolique, très souvent perd, son conjoint, ses enfants, ses amis, son boulot.

Ensuite, il peut perdre sa santé mentale mais aussi sa santé physique
 Au bout du compte, il y perd énormément. 

Toutes les personnes dépendantes savent au fond d'elles, qu'elle ne sont pas dans une relation gagnant-gagnant.

Papa ne va pas toujours bien

 p est fol

on y peut rien

mais ce qui nous console
c'est qu'il nous aime bien

chut!
surtout ne dis rien
les gens dans leurs caches-cols
n'y comprendraient rien

on oublie qu'on a faim
que c'est l'heure de l'école
qu'on a peur des voisins

il est notre idole
on en a le cœur plein
faut pas qu'on nous le vole
ou qu'on l'emmène au loin

d'après, Talents du siècle-Sheller




Comment faire pour que Maman ou Papa aille mieux ?
Un enfant n'a pas à se casser la tête pour répondre à cette question, ce sont les adultes qui doivent agir et pas les enfants.
C'est au personnel soignant de parler aux enfants, ce n'est pas le rôle du conjoint.
.Maman ou Papa a peut-être, au cours de sa maladie, dit ou fait des choses étranges.
 N'oubliez pas, enfants,que cela était du  à la maladie - et non à quelque chose de mal que vous auriez fait. 
Il ne faut pas culpabiliser, aucun enfant n'est responsable de la maladie de ses parents.
Il vous sera peut être utile de parler de certains épisodes avec un médecin.


mardi 29 avril 2014

Un enfant, des parents, l'équation n'est pas toujours simple.

Ils se rencontrèrent et eurent un enfant.

Parfois, l'enfant n'a pas de parents...
Parfois, les parents n'ont pas d'enfants...

Parfois l'enfant n'a qu'un parent, disparition précoce de l'un d'eux.
Parfois la maman fait un bébé toute seule, Golmann a chanté ces nouvelles amazones, race bien différente des Fantine, à qui l'on fait un bébé en passant.

Il est souhaitable d'être plus d'un pour élever un enfant.

C'est aux parents de s'adapter aux enfants, pas l'inverse.

Marcel Rufo : "Je suis père d’une fille unique. Si j’avais eu un fils, il serait certainement troisième ligne aile au rugby, il attaquerait le camp adverse au ras de la mêlée et moi j’applaudirais dans les tribunes à sa violence, à son impétuosité!"

J'ai envie de dire : dis donc, Marcel, ton fils n'aurait pas eu le droit d'être drag queen?

***

Sérieux, on a tous le droit d'être parents?


 Interdire à un parent schizophrène de voir son enfant, c'est possible? 

Le psychiatre: ''Nous n'imposons aucune limite, ce sont les juges des affaires familiales qui peuvent faire appel à une expertise s'ils se posent des questions, ont des doutes sur un comportement. Les schizophrènes ont le droit de garder leurs enfants. S'il fallait retirer les enfants de chaque schizophrène...ils représentent tout de même 1% de la population. On ne peut pas incriminer quelqu'un d'être malade.'' 

Le médecin: ''Il n'y a pas encore de 'certificat d'aptitude à être parent'. Pourtant certains se posent la question: tel parent avec un comportement alimentaire sélectif et qui l'impose à leur enfants, tel parent encore, usant ou abusant de substances psychotropes ou alcooliques. Ce qui se passe dansForrest Gump est possible: un parent dérangé avec la garde de son enfant.


Quels sont alors les pouvoirs des médecins pour empêcher un passage à l'acte?

Le médecin: ''Avec les assistantes sociales, ils peuvent faire des "signalements" aux autorités, mais cela pose des problèmes majeurs en pratique: est-ce qu'il faut signaler un "père" qui exerce des violences sur son épouse? La réponse est non, c'est à l'épouse légalement de le faire...Pourtant certains pères se retourneront contre leur enfant. Doit-on le considérer comme un parent souffrant de "trouble psychiatrique''? 

Le psychiatre: ''Si un psychiatre signale un schizophrène, il serait en porte-à-faux par rapport au secret médical'' 



Donc, moi, j'en conclus, qu'une assistante sociale a plus de pouvoir qu'un médecin?

Alors, que dit la profession?

Bien sûr, je pourrais me couvrir... faire un signalement « Attention, le papa pas tout à fait normal.. mais il n'a rien fait à son fils.. mais je me couvre, à vous de voir » et remettre la décision dans les mains d'un juge. 
Attention ceci dit, car dois-je signaler aussi les parents qui se couchent tard? Ceux qui mettent l'auto-radio trop fort dans la voiture? Ceux qui fument chez eux ? (Les clopes? Du shit? ).
Dois-je signaler les mères possessives qui vivant à travers leur enfant une vie qu'elle n'auront jamais , les «martyrisent» psychologiquement (la danse, la musique, le sport) pour réussir.

Source :archives-lepost.huffingtonpost .fr/article/2008/07/22/1228645_

Dans ce cas, que diable trouve-t-on dans les enquêtes sociales qui préconisent de ne pas laisser les enfants, à l'un des parents, voire aux deux ?



               
Profil des assistants sociaux des services de protection de l'enfance.

  

 Définition de la profession

"L'assistant social ou l'assistante sociale accompagnent les personnes qui ne peuvent pas ou plus faire face seules à des difficultés d'ordre personnel, psychologique, économique ou culturel, malades, etc."


                                        photo: watchdogs88
 
       

Les personnes qui veulent travailler dans le social choisissent quasiment toutes les métiers d’éducateur ou d'animateur socio-culturel.

Lorsque ces personnes ne peuvent accéder à ces filières de prédilection et qu’elles veulent absolument travailler dans le social, il ne leur reste plus que le métier d’assistant social (métier essentiellement administratif).

Cette filière draine donc tous les déçus et frustrés des métiers du social, avec toutes les conséquences désastreuses que cela peut représenter pour les usagers (risque de problèmes narcissiques, risque de recherche de pouvoir).

En plus de leur frustration, les assistants sociaux ont un cahier des charges qui dépasse largement leurs compétences. La porte est donc grande ouverte pour tous les abus de pouvoir et abus d’autorité.

C'est totalement ahurissant de penser ça!
Quelle sont donc mes sources?


0uf, il parle de la Suisse, c'est certainement pas en France qu'on pourrait imaginer ça!

lundi 28 avril 2014

De la cigogne à la grue

D'où viennent les enfants?
C'est une curieuse histoire.Nous sortons du néant, il y a plus ou moins longtemps nous n'existions pas, puis nous sommes venus au monde, c'était le jour de notre naissance.

Nous sortons d'un œuf, d'un ovule fécondé. Comme la baleine,ou la chauve souris, la femme, femelle, vivipare confectionne à son corps défendant, son petit, à l'intérieur d'elle même.



C'est de la magie!
Une très vieille légende raconte que les cigognes incarnaient la survivance des trépassés et avaient la mission d'aller quérir au fonds du puits l'âme destinée au bébé qui devait venir sur terre!

Cigogne, Cigogne cabre-toi. Apporte à maman un joli marmot.



Et voilà, génétiquement, le bébé a une maman, et un papa, donc des parents, qui l'élèveront avec plus ou moins de bonheur, et plus ou moins de conviction, pour en faire uns homme ou une femme responsable!

Exemple, d'une réussite multifactorielle, Rousseau et Voltaire qui vinrent à la rescousse des époux Thénardier



Donc les enfants sont élevés dans le meilleur des cas par leur deux parents.

Certaines mères, certains pères sont privés de leurs enfants, et lancent des balises SOS.


Des grues jaunes sont récemment intervenues bien après le passage des cigognes.


dimanche 27 avril 2014

La vie n'est pas un conte de fées.


"Ici, je vis
La vie que j'ai choisi
Je suis partie 
Pour reconstruire ma vie
C'est dit, c'est ainsi."


LA PAROLE DÉLIVRE

La vie n'est pas un conte de fées

Mais les personnages que l'on côtoie sont parfois terrifiants






Donc, la thérapie familiale révèle des choses très lourdes.
Mais rien n'est perdu, ça va même plutôt bien!

Une thérapie familiale, c'est pas du flan.

Une thérapie familiale, ce n'est pas de l’esbroufe, c'est un véritable soin!
Il y a une problématique : quelqu'un va mal dans la famille. Il faut le sortir de là.
La personne est demandeuse " qu'est ce qui m'arrive?"
La famille aussi: "IL Y A UN GRAIN DE SABLE CHEZ NOUS?",
-  Assurément, docteur, vous voulez connaître notre quotidien, pas de souci. 



Ainsi, selon une équipe de l'Inserm à l'Institut mutualiste Montsouris à Paris: la thérapie familiale montre de bons résultats chez les jeunes filles atteintes d'anorexie mentale sévère.





Il suffit de travailler sur les relations intra-familiales avec les parents.
 Puis, avec la fratrie durant seulement  18 mois après une hospitalisation.

 Pour les patientes, la prise en charge classique est coordonnée par un psychiatre qui rencontre alternativement la jeune fille seule ou accompagnée de ses parents, à un rythme lié à son état. Il évalue son état de santé physique et mental, l'interroge sur son alimentation, son environnement psychosocial et guide les parents dans l’accompagnement de leur enfant. La thérapie familiale associe les parents et les frères et sœurs de plus de 6 ans. Elle ne prend pas en compte l'alimentation en tant que telle mais seulement les relations et la dynamique intrafamiliales.


samedi 26 avril 2014

Mauvaise pioche : vous avez épousé un manipulateur.

 (PN) pervers narcissique, synonyme manipulateur.
 Il peut être un conjoint, un proche, un patron, un(e) collègue, un(e) ami(e). Quand on épouse un-e PN, la vie s'avère, vite difficile, on est mariés pour le meilleur et pour le pire
Séduisant-e-s, sympathiques, parfois réservé-e-s, ils séduisent par leur côté charmeur et flatteur. Mais très vite, à leur contact, un malaise s’installe....





 Et leurs victimes sont précipité-e-s dans une spirale infernale de culpabilisation et de dévalorisation.

Sont ils nombreux ? 2 à 3% de la population;

Leur unique motivation : se rendre tout puissant en écrasant leur entourage pour se sentir supérieurs. Ce sont de véritables rouleaux compresseurs. Ils distillent leurs lancinantes mélopées auprès de plusieurs personnes à la fois - leur époux(se), leurs enfants...Les autres pour eux sont des jouets!

Ces personnages ne parlent qu'avec des phrases assassines. Chaque jour, ils vous rabaissent, et vous humilient, tout en affirmant vouloir votre bonheur. Vu l’extérieur, les autres vous regarderont d’un air envieux, bingo, veinard-e- vous avez gagné le gros lot, vous vivez avec ( la femme) l’homme idéal(e). 

Une constante chez eux, à la moindre contrariété, (ils sont susceptibles et promptes à la colère), ils entrent dans une fureur terrible!
Paradoxalement, ils sont séduisants, surtout au premier abord. 
Mais Barbe Bleue tombe vite le masque, la vie avec lui ne sera qu'une succession d'interdits.
 Je croyais vivre un truc sympa, erreur d'appréciation, ce sera un cauchemar permanent..Arrive le temps du dénigrement permanent et des humiliations quotidiennes.
Gare aux représailles, lorsque vous désobéirez, , vous le paierez très cher; "Tu m'as contrarié, tu m'as mis de mauvaise humeur, vois donc dans quel état tu me mets..."
Donc, vous ( vous et vos enfants)  menez une vie de reclus, avec une hantise absolue, et vous finissez à ne plus vivre que dans la peur de le mécontenter .

Les manipulateurs ont-ils d’ailleurs conscience du mal qu’ils provoquent ?
 Non, répondent les spécialistes. Mais de l’influence qu’ils ont sur autrui, oui.

Cette pathologie s’explique par une « immaturité figée. »
Les pervers narcissiques seraient comme coincés dans l’enfance.

 « Ce sont des adultes qui ont les mêmes réactions qu’un enfant de 5 ans qui aime arracher les pattes des mouches sans réaliser que cela lui fait mal. Ils ne sont pas capables de voir la souffrance de l'autre. Ils ne le respectent pas et vont chercher à satisfaire leurs besoins à ses dépens ». Après plus de vingt ans passés à étudier la question, Isabelle Nazare-Aga est d’ailleurs formelle : « les manipulateurs n’aiment personne »

Face à eux, l’attitude recommandée est… la fuite.
Il faut savoir que dans le cas d’un couple par exemple, tout espoir de vie maritale heureuse et harmonieuse est vain! , .

Peut on les contrer?

En communiquant sur un monde qu'il ne connaissent pas, ils veulent vous faire mal, mais voilà, vous n'avez pas mal, rien ne vous touche! 

Il faut avoir beaucoup d'humour et d'autodérision pour rester sereins face à eux!

L’important,étant de montrer à travers nos réparties que nous ne sommes pas blessé émotionnellement, seul un adulte peut résister. La placidité s'arrête lorsqu'il s'en prend aux enfants, voir humilier et dévaloriser des enfants jusque là préservés par leur enfance est intolérable!

C'est un réflexe de survie, arrivent les disputes permanentes, interdiction de toucher aux enfants!

Vous avez vécu avec lui avec beaucoup d'abnégation, il en va maintenant de la survie de vos enfants, il faut impérativement quitter votre conjoint.

Lui, bien évidemment ne sera pas d'accord, il vous aime, vous êtes la femme de sa vie!
Ne vous avisez pas de le quitter, il est capable de faire un malheur.

Ses menaces vous font sourire : grave erreur!

Vous devez préparer votre départ (photocopier les papiers importants, ouvrir un autre compte…) avec soin
 il est très difficile de quitter un manipulateur!

Retard dans la thérapie

Donc en juin 2005, une thérapie familiale est décidée.


Notre famille doit apprendre à communiquer.
Notre vie familiale n'existe pas. 
Personne n'est fautif : officiellement, il y a bien un père, une mère et des enfants.

Pourquoi, ne sommes nous, pas réellement une Famille?
Nos relations sont folles, nous ne partageons rien!

Nous cohabitons, nos vies sont parallèles.
Nous avons deux vies professionnelles, mais pas de vie familiale.
Nous avons pourtant quatre enfants : A B C et D.

Un enfant à besoin de courir, de faire de la pâte à sel, de manger des crêpes, de regarder pousser les fleurs, de rêver...Chez nous ces activités ne sont pas permises!

Mouvements et bruits sont interdits. Heureusement, vivre est permis ailleurs, chez les grands parents, dans les centres aérés...

A. déprime à l’adolescence, personne ne veut s'occuper de son mal être.
En 2005, son mal être est profond, et elle parle de ses conditions de vie.
A. voit un psychologue

En 2006, B aussi s'exprime.
Qu'en est- il de la thérapie familiale?
P ( le Père) l'a refusée, il n'est pas fou, donc il n'ira pas en thérapie, aux autres d'y aller, ce sera sans lui. Une thérapie familiale, c'est tous ensemble, ce n'est pas à la carte. Donc thérapie ajournée.

A et B rapportent des choses invraisemblables.                                                                                             M (la mère) est immédiatement convoquée.
A B et M disent la même chose,séparément.

En mars 2006, même son de cloche : Thérapie familiale urgente.

Devant les réticences de P, le thérapeute décide d'une thérapie réduite B, sa mère et son père.
Deux séances: 3 personnes et un thérapeute.

Un grand bavard, P : il fait les questions les réponses.
C'est un champion, c'est lui qui appuie toujours sur le buzzer.

Justement, nous ne sommes pas chez Julien Lepeers, et B devrait participer davantage, mais P lui coupe toujours le parole! Il répond avant nous aux questions qui nous sont directement posées.
B, que penses tu de ... Madame, que pensez vous de...
Sans jamais, lever le doigt, P bondit pour donner le réponse, il sait ce que nous pensons, car c'est un père et un mari exceptionnel. Même le thérapeute est débordé, c'est P qui conduit la discussion.

Gentiment, il lui est demandé de se taire et de nous laisser la parole. C'est là que ça coince, la parole, il ne nous la laisse jamais.

Suite à cela, je suis convoquée, il est évident, que P est incapable de donner la parole à autrui.
La thérapie aura lieu, mais si P ne change pas d'attitude, il est exclu des entretiens.



P en agissant de la sorte, met en avant sa personnalité et ses problèmes.

Qu'est ce qu'une thérapie familiale?

"La thérapie familiale est née aux Etats-Unis dans les années 1950, dans les hôpitaux psychiatriques. L’importance des interactions familiales dans l’expression et la résolution des troubles de l’enfant a motivé son développement. Aujourd’hui, son champ est plus vaste et s’applique aux couples comme aux familles, sur des problématiques qui vont des problèmes de comportement aux troubles mentaux, en passant par l’accompagnement des phases de changement important dans la famille (décès, divorce, maladie, handicap …).
La thérapie familiale s’appuie sur l’observation et l’analyse des interactions familiales présentes et passées et sur des hypothèses telles que le dysfonctionnement d’un membre de la famille prend racine et/ou se développe dans les difficultés relationnelles au sein de la famille (d’autres facteurs ne sont évidemment pas exclus).

Le membre de la famille qui « dysfonctionne », désigné en thérapie familiale comme patient identifié, révèle par son comportement, ses « symptômes », les difficultés de la famille.
L’étude de l’histoire de la famille, ses mythes et croyances, en général sur trois générations, peuvent éclairer et donner du sens aux modes de fonctionnement et difficultés actuelles.Le patient du thérapeute est la famille dans son ensemble.Le travail du thérapeute consiste à développer les échanges entre les membres de la famille, à faire en sorte que chacun puisse s’exprimer de façon authentique et être entendu. Il s’agit aussi de favoriser l’émergence de nouveaux comportements plus adaptés et qui permettront à chacun de trouver plus de confort et de bien-être.


Pour ce faire, il faut apprendre à connaître la famille et ses ressources. Il ne s’agit pas de proposer un modèle de fonctionnement standard ni des méthodes pour mieux communiquer ou pour élever ses enfants. Chaque famille est différente et s’appuiera sur ses ressources personnelles pour trouver sa propre voie vers le changement. Même si la guidance n’est pas exclue dans le parcours d’accompagnement, il est essentiel que les familles développent leur autonomie et leur créativité pour de nouveaux modes de communication.
Par ailleurs, le recours à la thérapie familiale n’exclut pas des approches individuelles pour certains membres de la famille. Le travail réalisé en famille peut être mené en parallèle ou amener le souhait d’une thérapie individuelle centrée sur la personne et sur son développement.
L’objectif de la thérapie est de faire en sorte que les relations familiales soient harmonieuses mais aussi que chacun puisse développer son autonomie dans le respect de sa différence.
La posture et la pratique du thérapeute familial systémique se distingue de celle du psychanalyste et des thérapeutes d’inspiration analytique.

Plus proche de la famille, il est observateur mais également acteur du système n’hésitant pas à intervenir : il peut ainsi proposer des tâches à un ou plusieurs membres de la famille entre les séances. Il émet des hypothèses expliquant le fonctionnement et les difficultés de la famille mais ne se positionne pas comme détenteur de la solution. Son intervention est axée sur la mise en œuvre d’un changement significatif pour la famille et non sur le diagnostic ou la proposition d’un modèle de fonctionnement pour la famille. En cela, il se positionne comme un coach plus que comme un analyste.
La mise en autonomie progressive de la famille est également une de ses préoccupations. Ainsi, les séances, d’une durée d’une heure environ, sont en général espacées de 3 semaines environ dans le but de laisser le temps à la famille d’expérimenter de nouveaux modes de communication et de fonctionnement.
En tant que parent ou en tant que couple, dès lors que vous vous sentez dépassés par la situation, que vous avez le sentiment d’avoir tout essayé sans parvenir à changer les choses. Si par ailleurs, vous sentez que le couple ou la famille est « envahi (e)» par le problème et n’arrive plus à communiquer, la thérapie familiale est une des solutions pour vous accompagner."

Anne Juvanteny




C'est simple une thérapie familiale,  un seul objectif : apprendre aux membres de la famille à communiquer. La thérapie familiale met en évidence le fait qu’il n’y a pas de fou dans une famille, mais que c’est la relation qui est folle, et lorsque chaque membre peut se remettre à exister sans être étouffé par son appartenance familiale, le problème disparaît.

vendredi 25 avril 2014

Aliénation précoce

Qui suis je?
Une larve, un être embryonnaire:  une mère potentielle.
A la maternité, lors du premier biberon, mon mari m'a arraché ma fille des bras:                                             " Pas comme ça, voyons, regarde moi faire, c'est quand même pas sorcier de donner un biberon!"



Jusque là, je n'avais pas su lui démontrer  ma capacité à faire correctement les choses!
Dix sept ans, plus tard, un médecin m'a dit que je n'existais pas aux yeux de nos enfants. J'étais transparente! Mon époux avait endossé la double casquette.En homme omniscient, il n'avait pas supporté de partager sa fonction parentale. Le père qui se conduisait chez nous comme un tyran, était le seul parent valable.
De jours en jours, de mois en mois, d'années en années, il m'avait confisqué mon rôle de mère. J'étais selon ce médecin, une mère aliénée ( une quoi?***). Ce médecin me rassure , rien n'est perdu, votre fille comprend que quelque chose cloche dans le fonctionnement parental.

Elle résiste à son père, elle vous défend, elle ne vous voit pas stupide, elle veut vous voir réagir! Elle veut une mère .Vous pouvez le devenir, vous en avez toutes les capacités! Il vous faut juste vous opposer à votre mari. ( Aïe)
Pouvez vous, répéter, Docteur !
Quoi, vous voulez dire: lui, résister... ?
  Impossible!
OK, marmonne le médecin : thérapie familiale !

C'était au printemps 2005, j'avais raté, une fois, encore, le temps des cerises.                                               Chaque hiver je ratais le temps des marrons.                                                                                               La vie s'écoulait morne et grise.

*** "parent aliéné" : Le mot choque: un aliéné, c'est un fou! Ce terme est employé ici dans son deuxième sens : celui de l’exclusion!

En l’occurrence, il s'agissait d'aliénation précoce.Parfois dès la naissance d'un bébé, l'un des parents dénigre l’autre, effaçant ainsi son image aux yeux de l’enfant.